Les mesures d'éloignement ne doivent être prononcées qu'après examen des circonstances individuelles et avec une justification adéquate, conformément à la loi et aux normes internationales en matière de droits de l'homme (voir Droit international et principes dans ce chapitre).
Les migrants doivent comprendre clairement les motifs sur lesquels se fondent les mesures d'éloignement, l'exécution des mesures d'éloignement, les recours disponibles pour contester la validité des mesures d'éloignement, les délais raisonnables pour contester la mesure, ainsi que d'autres informations pertinentes, y compris les conséquences du non-respect de la mesure (HCDH, 2014).
Bien qu'aucune disposition du droit international ne traite explicitement des conditions entourant l'éloignement, il existe plusieurs normes internationales, notamment en ce qui concerne le droit de ne pas être soumis à la torture ou à des traitements inhumains ou dégradants. Par exemple, au cours d'une procédure d'éloignement, il convient d'accorder une attention particulière aux droits de l'homme en termes de vie familiale, de protection des enfants (pour plus de détails, voir le Migration des enfants et le Famille et migration), de procédures et d'installations de détention, le cas échéant (pour plus de détails sur la détention, voir le Droits de l'homme des migrants : Une vue d'ensemble) et la protection des données à caractère personnel (pour plus de détails, voir le Données, recherche et analyse pour l'élaboration des politiques).
Les mécanismes de suivi indépendants constituent le moyen le plus efficace de renforcer la responsabilité des personnes chargées de mettre en œuvre les opérations d'éloignement. Les mécanismes de contrôle indépendants servent à
- Documenter l'opération de retour forcé, en particulier en ce qui concerne tout incident significatif survenu ou tout moyen de contrainte utilisé au cours de l'opération ;
- Confirmer que le retour ne viole pas les droits des migrants ;
- Veiller à ce que les migrants de retour aient accès à des mécanismes de plainte et à des voies de recours efficaces ;
- Soutenir l'ouverture rapide d'enquêtes sur toutes les allégations de violations des droits de l'homme.
Les États de retour et les États d'accueil devraient chacun mettre en place des mécanismes indépendants pour surveiller le respect des droits de l'homme dans les processus précédant l'expulsion et le retour, ainsi qu'après le retour des migrants.