Le genre joue un rôle significatif dans la décision de migrer. En même temps, les facteurs qui influencent les personnes à migrer ont différents impacts sur les différents groupes sexospécifiques. Il existe cependant des nuances sexospécifiques entre ces facteurs. Par exemple, dans la plupart des scénarios, les normes sociales sexospécifiques font qu'il est attendu des hommes qu'ils soient le soutien de famille, et qu'on leur fournit un meilleur accès aux informations et ressources nécessaires à la migration. D’un autre côté, un ensemble de facteurs sociaux (tels que la division des rôles de soins), de raisons culturelles et parfois religieuses se traduisent par un accès plus limité des femmes aux informations et ressources nécessaires à la migration et par des attentes moindres en matière de migration des femmes.
Les responsabilités de soins ont des implications sexospécifiques. Prenons l'exemple des couples qui ont un enfant dans le pays de destination. Les femmes gagnent souvent moins que leurs maris, ce qui incite les pères à continuer de travailler et d’assurer un revenu plus élevé pour le foyer. Cela entrave l’accès des femmes au marché du travail et à la poursuite d’une carrière professionnelle. Un autre exemple : dans le cas d’un homme marié qui migre seul, les responsabilités de soins à la charge de sa femme dans le pays d'origine augmentent car elle s’occupe à la fois de sa belle-famille et de sa propre famille, ce qui réduit ses disponibilités et limite ses opportunités de poursuivre une carrière professionnelle.