- Veiller à ce que les gouvernements d’accueil respectent les cadres légaux et politiques inclusifs envers les populations affectées.
- Intégrer les effets des crises et les réponses nécessaires à y apporter dans les plans de développement nationaux et infranationaux.
- Créer des structures de coordination aux niveaux national et infranational afin de faciliter une collaboration plus étroite et une meilleure cohérence. Déterminer la capacité à fournir des données pour soutenir ce type d’analyse conjointe.
- Renforcer le partenariat et la coordination entre divers acteurs, tels que les gouvernements et la société civile, afin de permettre le partage des données, les analyses conjointes et les évaluations des besoins. Faire participer ces acteurs à la planification et au financement pluriannuels qui coordonnent les opérations de paix, d’aide humanitaire et de développement, notamment en termes de recherche des facteurs déclencheurs et des solutions durables aux crises prolongées et aux déplacements, ainsi que de renforcement des capacités locales.
- Fournir aux acteurs concernés les outils et les connaissances nécessaires pour prendre des mesures concrètes (y compris des orientations spécifiques pour la santé, l’éducation et autres secteurs) afin de garantir une approche cohérente et stratégique.
- Le cas échéant, déployer des efforts pour renforcer la cohésion sociale et la confiance, afin de renforcer la résilience locale.
Dans le monde entier, les crises se prolongent et les actions centrées sur le développement sont encore trop peu nombreuses dans les contextes où elles s’avèrent nécessaires. De ce fait, l’ampleur et la durée de l’aide humanitaire continuent de croître de manière spectaculaire. Dans les situations où une action axée sur le développement est requise, les populations sont susceptibles de ne pas avoir accès aux opportunités d’emploi, de connaître la marginalisation ou la discrimination de groupes socio-économiques ou ethniques et et de bénéficier de prestations de services inadéquates. Ces lacunes en matière de développement peuvent être à l’origine de conflits et d’insécurité ou exposer les populations à des catastrophes. Par ailleurs, les répercussions de ces catastrophes, notamment les déplacements, donnent souvent lieu à d’importantes pertes en termes de développement humain et peuvent accroître les tenions au sein des communautés locales, et entre celles-ci.
L’action humanitaire axée sur le développement offre des solutions plus durables aux déplacements. Elle contribue à prévenir les crises et à renforcer la résilience, ce qui permet d’éviter ou de minimiser les crises futures et les déplacements qui en découlent. Dans le même temps, l’action humanitaire sauve des vies, apaise les souffrances et répond aux besoins urgents. Les crises complexes d’aujourd’hui, en particulier celles qui se prolongent, nécessitent donc des efforts à la fois humanitaires et centrés sur le développement, qui doivent être coordonnés et complémentaires.
Cependant, les différences d’objectifs, d’approches et de nature entre l’action humanitaire et l’action de développement, y compris les cultures institutionnelles et les méthodes de travail, ont rendu cette tâche difficile pour les acteurs à tous les niveaux. D’une part, les efforts humanitaires sont à court terme, avec une plus grande tolérance au risque, visant à sauver des vies et suivant des principes humanitaires stricts. D’autre part, les interventions de développement sont généralement des mesures à plus long terme visant à lutter durablement contre la pauvreté, régies par le droit souverain et souvent pilotée par les gouvernements. Ces dernières requièrent donc généralement un certain niveau de prévisibilité et ont tendance à être plus réfractaires au risque.
La communauté internationale reconnaît depuis longtemps les interconnexions multiples et complexes entre les deux domaines. Plusieurs processus complémentaires ont été lancés pour renforcer le lien entre l’aide humanitaire, le développement et (le cas échéant) la paix (« triple articulation »), notamment avec le. Programme 2030 et les Objectifs de Développement Durable (ODD), le Grand Bargain et la Nouvelle façon de travailler. D’autres réformes des Nations unies comprennent des efforts pour repositionner le système de développement de l’ONU par le biais de la réalisation du Programme 2030, restructurer le pilier Paix et sécurité de l’ONU et changer le paradigme de gestion au sein de l’ONU, entre autres (voir Solutions et Reconstruction).
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