Les migrants touchés par un conflit ou une catastrophe « passent souvent entre les mailles du filet » des systèmes de réponse et ne bénéficient pas d’un soutien approprié. De plus, en l’absence d’aide ou de voies sûres pour quitter la zone touchée par la crise, les migrants peuvent se retrouver bloqués dans des circonstances dangereuses ou contraints d’emprunter des chemins dangereux pour se mettre en sécurité. Ainsi, ils peuvent être exposés à d’autres menaces pour leur vie et leur intégrité physique, ainsi qu’à des mauvais traitements dans le cadre de la traite, du trafic illicite ou d’autres formes d’exploitation.

L’initiative « Migrants dans les pays en crise » (MICIC) a permis d’élaborer des directives et pratiques efficaces que les États et les autres parties prenantes peuvent suivre pour protéger et aider les migrants pris dans des conflits ou des catastrophes naturelles. En Asie centrale, le Programme régional de migration de l’OIM a réuni des professionnels et décideurs politiques pour mieux faire connaître l’initiative MICIC et promouvoir le dialogue entre les gouvernements ainsi que la coordination dans les situations d’urgence.

Les services d’urgence et de migration du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, de l’Ouzbékistan et de l’Afghanistan, ainsi que les services consulaires des pays d’Asie centrale et d’Europe, les agences des Nations Unies et les organisations internationales ont fourni divers exemples d’outils de communication au niveau national, tels que les applications mobiles et l’envoi de SMS, au répertoire MICIC des pratiques prometteuses, qui complète les lignes directrices MICIC pour la protection des migrants dans les pays en proie à un conflit ou à une catastrophe naturelle. Ces pratiques, lignes directrices et principes non contraignants et volontaires identifient les rôles et responsabilités de différentes parties prenantes à l’égard des migrants dans les pays en crise. Ils fournissent également des orientations concrètes sur la façon de se préparer et de répondre aux crises de manière à protéger et à autonomiser les migrants.