Résumé
Learning Objective
Objectifs d’apprentissage
  • Saisir les corrélations entre la migration des jeunes, l’emploi, l’éducation et l’intégration.
  • Comprendre comment d’aborder les difficultés que les jeunes rencontrent en tant que migrants potentiels, migrants récents ou descendants de migrants
  • Identifier des moyens de prendre en compte les jeunes lors de l'élaboration d’une politique migratoire
Introduction
Les jeunes dans le contexte de la migration

Les jeunes migrants, âgés de 15 à 24 ans, représentent environ 11,3 % de la population migrante totale et 2,6 % des jeunes dans le monde (Département des affaires économiques et sociales des Nations unies [DAES], 2020). Depuis des siècles, les jeunes du monde entier émigrent pour des raisons multiples, souvent complexes et interdépendantes. Ils partent notamment pour vivre de nouvelles expériences culturelles, pour trouver des opportunités éducatives et professionnelles, pour fuir les conséquences d’un conflit, d’une catastrophe, de la pauvreté et du changement climatique, ou pour rejoindre leur famille.

Article / Quotes
Jeunes

Personnes âgées de 15 à 24 ans.

Ce groupe est en partie composé de jeunes de moins de 18 ans, considérés légalement comme des enfants selon la Convention des Nations Unies relatives aux droits de l'enfant (CRC ou CIDE) (pour en savoir plus , voir Migration des enfants). Le désir de migration chez les jeunes semble s'intensifier dans certaines régions. L'âge moyen des migrants internationaux a augmenté partout dans le monde. Cependant, la population migrante rajeunit dans trois régions : Océanie, Asie centrale et méridionale, et Amérique latine et Caraïbes (DAES, 2020). Dans les pays où le taux de fécondité est faible, le pourcentage de jeunes migrants par rapport à la population migrante totale tend également à augmenter. Et tandis que la migration des jeunes était principalement associée aux pays à revenu faible et moyen, la hausse récente du chômage des jeunes dans les pays à revenu élevé a également provoqué une migration importante parmi cette population.

Image / Video
Figure 1. Proportion de jeunes migrants (âgés de 15 à 24 ans) par rapport à la population migrante par région

Source

UNDESA, 2020.

Les facteurs de migration temporaire ou permanente des jeunes sont nombreux. Ils sont notamment économiques comme des taux de chômage élevés, un manque d'emplois décents et de qualité, et la pauvreté. Certains jeunes migrants sont à la recherche d'opportunités éducatives dans l’enseignement supérieur ou d'un emploi à l'étranger. D'autres migrent pour retrouver des membres de leur famille ou pour demander l’asile. La migration des jeunes dans leur propre pays des zones rurales vers les zones urbaines est le plus souvent motivée par les écarts croissants qui existent au niveau des opportunités d'emploi, par l'impact du changement environnemental et climatique, ou par l'impossibilité d'acquérir des terres ou des biens (Maze, 2015).

Lors de l'élaboration d'une politique de lutte contre la migration des jeunes, il est important de prendre en compte les candidats au départ, ceux qui sont déjà partis et ceux dont les parents ou les grands-parents ont émigré. Certains jeunes accompagnent des parents migrants ou d'autres membres de leur famille partant pour l'étranger, tandis que d'autres partent sans leur famille. Les jeunes migrants âgés de moins de 18 ans sont des enfants migrants (CRC ou CIDE, article 3). Ces jeunes, notamment s’ils sont en situation irrégulière, sont exposés à des risques plus importants et sont vulnérables à l’exploitation, à la violence et à la maltraitance (voir aussi Migration des enfants). Il est possible qu’ils ne puissent pas bénéficier de l’assurance maladie ou aient un accès limité aux services de santé mentale et physique (Zuroweste, Garcia et Hutkins Seda, 2016). En d'autres termes, les jeunes migrants sont confrontés à un grand nombre de difficultés semblables à celles que connaissent les autres groupes de migrants, mais souvent de manière différente.

L’importance de la gestion de la migration des jeunes

La migration peut offrir des avantages aux jeunes migrants, en termes d’éducation et de meilleurs salaires. Elle peut aussi être bénéfique aux pays d’origine ou de destination à travers la création d’emplois et le transfert de capitaux et de ressources. Pour les jeunes, la concrétisation des avantages de la migration dépend de plusieurs facteurs, tels que la structure et la réglementation du marché du travail, l'accès à la formation et à l'apprentissage, et la capacité à trouver un emploi correspondant à leurs compétences et à leur niveau d'éducation (Goldin et al., 2017).

Les politiques et programmes gouvernementaux peuvent contribuer à maximiser les avantages de la migration pour les jeunes. De même, les politiques qui œuvrent en faveur de la migration régulière des jeunes peuvent nettement influencer la croissance socioéconomique. Par exemple, les pays à revenu élevé dont la population vieillit et dont la main-d'œuvre diminue ont tendance à connaître une demande croissante de jeunes travailleurs. Faciliter la migration dans de telles situations profitera à la fois aux migrants et au bien-être socioéconomique du pays de destination.

Il est important de souligner que si la migration des jeunes peut être bénéfique, elle peut également avoir des incidences négatives pour les pays d'origine. Par exemple, lorsque les politiques et les programmes appropriés ne sont pas mis en place, la migration peut entraîner le départ de jeunes instruits de leur pays d'origine. En revanche, les politiques gouvernementales efficaces peuvent ouvrir la voie de la réussite aux jeunes et leur permettre ainsi d'apporter à terme une contribution importante à leur pays. Les politiques et programmes visant à faciliter le retour des compétences et des connaissances, ainsi que les rapatriements financiers et sociaux, peuvent créer des emplois et offrir davantage d'opportunités dans les pays d'origine.

La gouvernance des migrations fondée sur des données probantes nécessite une collecte de données solide. Les données ventilées permettent notamment aux gouvernements d'élaborer et d’appliquer des politiques et des programmes qui œuvrent pour la migration régulière de main d'œuvre, la mobilité à des fins d’apprentissage, la protection sociale et la (ré)intégration des jeunes migrants dans leur pays d’origine et de destination (Taran et al., 2017). Elles mettent aussi en évidence les liens directs entre les jeunes, la migration et d’autres domaines d’action. Plus ces liens deviennent visibles, plus les gouvernements doivent adopter des approches politiques cohérentes et les appliquer en coordination avec des stratégies et des programmes multisectoriels.

Principales sources de données

La collecte de données sur la migration s’est révélée inefficace, notamment concernant les jeunes. Ceci s’explique, en partie, par l’absence d’un système ou d’une méthodologie unique au niveau mondial. La collecte des données est difficile car les définitions des catégories d’âge varient d’un pays à l’autre et les données peuvent être dupliquées, incomplètes ou peu fiables. C’est particulièrement vrai pour les données sur les migrants de moins de 18 ans car s’ils sont non accompagnés, ils peuvent passer inaperçus et ne pas être enregistrés par les autorités. Certains jeunes migrants peuvent aussi prétendre avoir plus de 18 ans pour éviter d’être placés en détention. D’autres ignorent leur âge réel ou prétendent avoir moins de 18 ans pour bénéficier des protections accordées aux enfants en vertu du droit international (Portail sur les données migratoires, 2021a). Le manque de données efficaces pose un problème majeur pour la gestion des migrations.

Sources nationales

Afin d’être utiles à l’élaboration de politiques et de programmes, les données nationales collectées doivent être correctement ventilées et analysées. La ventilation s’avère particulièrement importante dans le contexte des jeunes et de la migration. Car la collecte de données doit permettre de faire la distinction entre les jeunes qui migrent pour leurs études ou pour trouver du travail et un regroupement familial, et entre les enfants et les jeunes de plus de 18 ans (pour en savoir plus, voir Famille et migration). Les données collectées grâce à des outils adéquats tels que les enquêtes sur la main-d'œuvre ou les données collectées sur l’éducation doivent être ventilées en fonction des variables démographiques, notamment l’âge et le sexe.

Du point de vue des pays d’origine, il est important de prendre en considération les conditions du marché du travail local et le taux de chômage des jeunes, de même que les défaillances structurelles et les facteurs connexes pouvant entraîner l’émigration au niveau national. Des analyses approfondies aideraient les responsables gouvernementaux à mieux comprendre les besoins en main-d'œuvre par secteur. Elles pourraient également permettre d’identifier les obstacles à l’emploi, tels que le manque d’accès aux services pour l’emploi, de mentorat et de formation pour les jeunes entrant sur le marché du travail.

Dans les pays de destination, les données ventilées par sexe et par âge seraient très utiles. Il serait, par exemple, extrêmement profitable de posséder des données ventilées sur la répartition des emplois et leurs caractéristiques, sur les régions d’origine et les conditions de travail des jeunes avant et après la migration, sur la protection sociale, sur le niveau d’éducation et de compétences, sur la santé et l’accès aux soins et sur les conditions de vie des jeunes migrants (ou migrants potentiels). Des données devraient être collectées concernant les débouchés sur le marché du travail pour les jeunes migrants (dans leur pays d’origine et à l’étranger) et sur les coûts et les avantages relatifs de la migration de main d'œuvre pour les jeunes et leurs familles (Cortina,Taran et Raphael, 2014) Toutes ces données concernent des questions qui vont déterminer les politiques mises en place, allant des réponses apportées aux besoins en matière d’éducation et de formation à la planification des soins de santé, en passant par le logement et l’aide sociale.

Good Practice
Amélioration des indicateurs du marché du travail en Albanie

En Albanie, l’élaboration d’un plan d’action national pour l’emploi des jeunes a révélé un manque de données statistiques nationales de qualité. À l’issue d’une première étude, un groupe de travail interdisciplinaire sur l’analyse du marché du travail, composé entre autres de divers ministères et d’organisations de travailleurs et d’employeurs, a été formé. Il a mené une enquête ad hoc sur les jeunes en ciblant les jeunes répondants (âgés de 15 à 29 ans) ayant abandonné leurs études et formation. Les données recueillies ont ensuite été utilisées pour concevoir et mettre en œuvre des programmes d’accompagnement pour plusieurs partenaires nationaux.

Source

MDG Fund, 2013.

Sources internationales

Les données sur les jeunes et la migration sont limitées en termes de portée et d’inclusivité. Néanmoins, il existe un certain nombre de sources intéressantes et régulièrement mises à jour. Les sources suivantes donnent des informations précieuses sur les jeunes migrants :

  • Le Portail sur les données migratoires de l’OIM, développé par le Centre mondial d’analyse des données migratoires (GMDAC), constitue un point d’accès unique à des statistiques migratoires complètes et actualisées et à des informations fiables sur les données migratoires à l’échelle mondiale. La page consacrée aux enfants et aux jeunes migrants en particulier contient des données présentées par pays de destination et provenant principalement du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES) et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) sur les enfants migrants (moins de 18 ans) et les jeunes migrants (entre 15 et 24 ans).
  • Les données sur la population de migrants internationaux du DAES sont des estimations ventilées par âge, par sexe et par pays d’origine. Il existe deux catégories d’âges pour les jeunes migrants : les 15-19 ans et les 20-24 ans.
  • La base de données sur les immigrés dans les pays de l'OCDE (DIOC) et des pays non-OCDE (DIOC-E) compile des données sur les populations de migrants, dont des informations ventilées par âge et par sexe, durée du séjour, profession, marché du travail, secteur d’emploi, domaine d’études, niveau d’éducation et lieu de naissance. Les données sont ventilées en deux groupes de jeunes migrants dans les pays de l’OCDE (15–19 et 20–24 ans) et en un groupe dans les pays non-membres de l’OCDE (15–24 ans).
  • L’ensemble des données de l’UNICEF sur la migration des enfants contient des données sur les migrants internationaux, les réfugiés, les demandeurs d’asile et les personnes déplacées à l’intérieur de leur pays. Il fournit des estimations globales et actualisées sur la migration des enfants dans le monde. Puisqu’on entend par enfant migrant toute personne âgée de moins de 18 ans, l’ensemble des données publiées par l’UNICEF, y compris ses « Rapports de situation » mensuels, présentent un intérêt certain pour ce chapitre.
Instruments, initiatives et dialogues internationaux
Droit et principes internationaux

La Convention relative aux droits de l’enfant (CRC ou CIDE) garantit les droits des jeunes de moins de 18 ans légalement reconnus en tant qu’enfants (voir Migration des enfants). Cependant, lorsque les adolescents deviennent majeurs, ils perdent des droits et des protections dont ils jouissaient en tant qu’enfants, tels que l’accès à l’aide sociale, à l’éducation, aux soins de santé, à l’aide au logement, et dans certains cas, à la protection contre la détention et l’expulsion (Assemblée générale des Nations unies [AGNU], 1989). Ainsi, le passage à l’âge adulte est particulièrement difficile pour les jeunes migrants sans statut légal. Ils perdent l’accès au logement et à l’éducation et peuvent être placés en détention ou expulsés vers leur pays d’origine (AGNU, 1989).

À l’heure actuelle, il n’existe aucun instrument juridique conçu pour protéger les jeunes migrants qui les accompagnent dans leur passage à l’âge adulte (AGNU, 1990). Le Comité des droits civils et politiques (CCPR) a néanmoins précisé que « les droits énoncés dans le Pacte s’appliquent à tous, sans condition de réciprocité, indépendamment de la nationalité ou de l’apatridie » (AGNU, 1966b). De même, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (CESCR) explique que « l’éducation doit être accessible à tous » et que « le principe de non-discrimination s’étend à toutes les personnes en âge scolaire résidant sur le territoire d’un État Partie, y compris les non-nationaux, et quel que soit leur statut juridique » (AGNU, 1966a) (voir Droits humains des migrants : une vue d’ensemble).

Dans le domaine de l’emploi, le CESCR précise que « le droit à des conditions de travail justes et favorables est un droit pour tous, sans distinction aucune. » « Tous » s’applique à tous les travailleurs dans tous les contextes, y compris les jeunes travailleurs. Il existe aussi plusieurs instruments internationaux fournissant des conseils pratiques pour l’intégration des jeunes migrants sur le marché du travail. Ces dispositions couvrent différents domaines dont l’âge minimum d’accès à l’emploi, les salaires, le temps de travail, la sécurité et la santé au travail, l’inspection du travail et la discrimination (Organisation internationale du travail [OIT], 2017).

List
Instruments mondiaux

Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.

Instruments régionaux

Instruments régionaux

Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.

Example
Organisation internationale de la jeunesse des pays ibéro-américains

L’Organisation internationale de la jeunesse des pays ibéro-américains réunit les ministères de la jeunesse de 21 pays. Son objectif est de faciliter la coopération dans les domaines liés à la jeunesse. Elle a œuvré en faveur de la Convention ibéro-américaine sur les droits des jeunes (signée en 2005) et du protocole additionnel (signé en 2016). Ce dernier a modifié le premier article de la convention en remplaçant « toutes les personnes, ressortissants ou résidents de n'importe quel pays ibéro-américain » par « toutes les personnes, ressortissants, résidents, migrants et/ou réfugiés dans n'importe quel pays d'Amérique latine ». Actuellement, sept pays ont ratifié la convention : Bolivie, Costa Rica, Équateur, Espagne, Honduras, République dominicaine et Uruguay. Dix pays doivent encore la ratifier : Brésil, Cuba, Guatemala, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Portugal et Venezuela.

Initiatives et engagements

 

Programme de développement durable à l’horizon 2030

Le Programme pour 2030 pour le développement durable insiste sur l'importance des jeunes générations en matière de développement durable, y compris la contribution des jeunes migrants à ce développement. Ses auteurs se disent également préoccupés par le chômage des jeunes en tant que principal moteur de la migration irrégulière et par les effets de la migration sur les jeunes vivant à l'étranger et sur leur retour dans leur pays d'origine (AGNU, 2015). Les cibles du Programme pour 2030 présentant un intérêt pour les jeunes et la migration sont notamment les suivantes.

SDG
Programme de développement durable à l’horizon 2030
  • Cible 4.4                                                                                                                                    D’ici à 2030, augmenter considérablement le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’emploi, à l’obtention d’un travail décent et à l’entrepreneuriat.
  • Cible 8.5 

    D’ici à 2030, parvenir au plein emploi productif et garantir à toutes les femmes et à tous les hommes, y compris les jeunes et les personnes handicapées, un travail décent et un salaire égal pour un travail de valeur égale.

  • Cible 8.6 

    D’ici à 2030, réduire considérablement la proportion de jeunes non scolarisés et sans emploi ni formation.
  • ible 8.b

    D’ici à 2030, élaborer et mettre en œuvre une stratégie mondiale en faveur de l’emploi des jeunes et appliquer le Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT.

Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.

Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières

La migration et les jeunes sont présents dans la plupart des objectifs du Pacte mondial sur les migrations. Ceux-ci consistent notamment à limiter les facteurs qui poussent les jeunes à migrer, à s'attaquer au chômage et aux facteurs environnementaux, à faciliter la migration sûre et ordonnée des jeunes et à veiller à ce que les jeunes migrants reçoivent des conseils appropriés sur leurs droits à l'étranger ainsi qu'une aide s'ils sont mineurs. Le Pacte mondial sur les migrations est également « sensible aux enfants » puisqu'il insiste sur « les obligations juridiques internationales existantes relatives aux droits de l’enfant en tant que considération primordiale dans toutes les situations concernant les enfants dans le contexte des migrations internationales, y compris les enfants non accompagnés et séparés » (AGNU, 2018). Les objectifs pertinents en matière de migration et des jeunes sont notamment les suivants.

GCM
Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières
  • Objectif 2e                                                                                                                                                                                Investir dans le développement du capital humain en promouvant l'entrepreneuriat, l'éducation, la formation professionnelle et les programmes de développement des compétences et les partenariats, la création d'emplois productifs, selon les besoins du marché du travail, ainsi qu'en collaboration avec le secteur privé et les syndicats, en vue de réduire le chômage des jeunes, d'éviter la fuite des cerveaux et d’optimiser le gain de cerveaux dans les pays d'origine, et d'exploiter le dividende démographique
  • Objectif 7i 

    S'appuyer sur les pratiques existantes pour faciliter l'accès des migrants en situation irrégulière à une évaluation individuelle pouvant déboucher sur un statut régulier, au cas par cas et selon des critères clairs et transparents, en particulier dans les cas où des enfants, des jeunes et des familles sont concernés.

  • Objectif 15f

    Offrir une éducation de qualité inclusive et équitable aux enfants et aux jeunes migrants, et faciliter l'accès à l’apprentissage tout au long de la vie, notamment en renforçant les capacités des systèmes éducatifs et en facilitant l'accès non discriminatoire au développement de la petite enfance, à la scolarité formelle, aux programmes d'éducation non formelle pour les enfants qui n’ont pas accès système formel, à la formation sur le tas et à la formation professionnelle, à l'enseignement technique et à la formation linguistique, ainsi qu'en encourageant les partenariats avec toutes les parties prenantes pouvant soutenir cette entreprise.

Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.

La stratégie des Nations unies pour la jeunesse

La Stratégie pour les jeunes des Nations unies a été lancée en 2018. Son objectif est de répondre aux besoins des jeunes, de renforcer leur capacité d’action et de faire progresser leurs droits tout en respectant leur diversité, partout dans le monde. Elle vise à y parvenir en élargissant les actions mondiales, régionales et nationales qui concernent la jeunesse, et en aidant à augmenter leur impact. La stratégie identifie cinq domaines d’action prioritaires liés relatifs au lien entre la jeunesse et la migration. Elle entend également veiller à la participation des jeunes à la mise en œuvre, l'examen et le suivi du Programme pour 2030 pour le développement durable, ainsi qu’à d'autres programmes et cadres mondiaux pertinents

Appel à l'action de l'OIT pour l'emploi des jeunes

En 2012, l'OIT a adopté la résolution La crise de l'emploi des jeunes : appel à l’action, qui fournit un cadre mondial pour l'emploi des jeunes. Les pays peuvent recourir à ce cadre pour développer des stratégies nationales et adopter des mesures adaptées afin d’améliorer l'emploi des jeunes. La résolution encourage les États membres à envisager d'accorder la priorité absolue à l'emploi des jeunes dans les cadres de développement nationaux et à élaborer des plans d'action nationaux pour l'emploi décent : ceux-ci devraient être intégrés à d'autres domaines politiques, comporter des calendriers spécifiques et donner des résultats mesurables. Bien qu'elle ne se concentre pas directement sur la migration, la résolution se penche sur certains des principaux facteurs qui poussent les jeunes à migrer, en particulier les difficultés persistantes liées au chômage des jeunes. Elle propose des actions viables afin de résoudre ces difficultés et de faciliter le passage de l'école au monde du travail, notamment par le biais de politiques économiques et de l'emploi, de mesures visant à améliorer l'employabilité, de politiques du marché du travail et la promotion de l'entrepreneuriat chez les jeunes.

Decent Jobs for Youth

Decent Jobs for Youth est une autre initiative mondiale pour l’emploi des jeunes, qui réunit de nombreuses organisations afin d’atteindre des objectifs communs : offrir un travail décent et créer un changement positif durable pour les jeunes dans le monde entier. Elle joue également le rôle d'un centre de partage des connaissances et d'une plateforme qui favorise « des stratégies et des interventions fondées sur des données probantes » ainsi que « la coopération et la collaboration sur les questions liées à l'emploi des jeunes » (Decent Jobs for Youth, n.d.).

Initiatives et engagements régionaux

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Initiatives et engagements régionaux

  • La Charte africaine de la jeunesse de l'Union africaine vise à consolider les efforts pour autonomiser les jeunes à travers leur entière participation et un partenariat équilibré dans la conduite du programme de développement de l'Afrique. Elle défend le principe de non-discrimination quelles que soient la nationalité et l'origine sociale, ainsi que la liberté de mouvement.
  • Le Forum de l'ASEAN sur l‘emploi des jeunes constate que les jeunes ont une plus grande propension à émigrer s'ils ne trouvent pas d’emploi adéquat dans leur pays d'origine. Elle encourage donc les programmes de création d'emplois pour les jeunes, ainsi que la production de statistiques et d'informations fiables sur le marché du travail.
  • Stratégie de l'Union européenne en faveur de la jeunesse (2019–2027) vise à favoriser la participation des jeunes à la vie démocratique grâce à l'engagement social et civil. Elle s'appuie sur le cadre précédent (2010-2018) qui donnait la priorité à l'inclusion sociale de tous les jeunes, y compris les jeunes issus de l'immigration, les migrants nouvellement arrivés et les réfugiés.
  • Le Foro de Jóvenes de las Américas encourage la participation des jeunes aux Sommets des Amériques. Le forum est coordonné par le Young Americas Business Trust (YABT) en coopération avec le Secrétariat général de l'Organisation des États américains (OEA).

Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.

Dialogues politiques interétatiques
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Mécanismes consultatifs interétatiques

Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.

Le Forum de la jeunesse du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) et le Dialogue des jeunes de la Commission de la condition de la femme (CCF) font aussi partie des autres initiatives ou plateformes internationales axées sur la participation des jeunes. Le Forum des jeunes de Marrakech 2018, sous les auspices du Grand groupe des Nations unies pour l'enfance et la jeunesse (UNMGCY) est un autre exemple de processus de participation des jeunes. Avec le soutien de l'OIM et du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), l'UNMGCY a réuni un groupe de jeunes défenseurs des politiques migratoires pour débattre de la manière dont les jeunes pourraient participer à la mise en œuvre, au suivi et à l'examen du Pacte mondial pour les migrations (UNMGCY, n.d.).