- Appréhender les droits fondamentaux des enfants et leur application aux politiques migratoires
- Identifier les problématiques qui impactent les enfants migrants
- Comprendre dans quelle mesure les systèmes de protection des enfants contribuent à mieux sauvegarder les droits des enfants migrants
De nombreux enfants émigrent chaque année. Les types de voyages qu'ils entreprennent peuvent être aussi divers que ceux des migrants adultes, à savoir volontaires ou forcés, indépendants ou accompagnés, à l'intérieur d'un pays ou transfrontaliers.
Les motivations qui poussent un enfant à quitter son pays, avec ou sans sa famille, pour chercher une vie meilleure ailleurs, sont complexes et multiples. « Il peut décider de partir pour des raisons économiques, sexospécifiques, culturelles, personnelles ou pour des aspirations éducatives mais aussi à cause de situations d'urgence, de catastrophes naturelles ou du changement climatique, de persécutions ou de crises humanitaires. Certains enfants partent à la recherche de meilleures opportunités, tandis que d'autres quittent leur pays pour échapper à des contextes de violence, d'exploitation, de mauvais traitements ou de conflit. Souvent, les raisons du départ sont multiples et interdépendantes » (Secrétariat du Conseil des États de la mer Baltique, 2015).
Tout être humain âgé de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable.
Toute personne âgée de moins de 18 ans qui, en quittant son lieu de résidence habituelle, franchit ou a franchi une frontière internationale ou se déplace ou s’est déplacé à l’intérieur d’un État indépendamment :
- du statut juridique de l’enfant
- du caractère, volontaire ou involontaire, du déplacement
- des raisons du déplacement
- de la durée de son séjour
Les enfants migrants peuvent être non accompagnés, séparés ou accompagnés lors de leur migration.
Comprendre qui sont les enfants « non accompagnés » et « séparés » nous permet de mieux anticiper l'impact de la séparation sur un enfant et d’y répondre, en fonction de ses besoins et de ses vulnérabilités. Les enfants non accompagnés, parce qu'ils voyagent seuls et ne peuvent pas compter sur les adultes de leur famille pour les protéger, sont souvent plus susceptibles d'être exposés à la violence, à l'exploitation et aux sévices.
Enfants, comme précisé à l’article 1 de la Convention relative aux droits de l’enfant, séparés de leurs parents ou de leurs proches et n’étant sous la garde d’aucun adulte qui en est responsable en vertu de la loi ou des coutumes.
Enfants, comme précisé à l’article 1 de la Convention relative aux droits de l’enfant, séparés de leurs deux parents, ou de la personne qui en avait la charge, légale ou coutumière, mais pas nécessairement des autres membres de leur famille. Il peut donc s’agir d’enfants accompagnés par d’autres adultes de leur famille.
S'il est important de souligner la vulnérabilité des enfants non accompagnés et séparés, il est tout aussi important de reconnaître la capacité des enfants à prendre des décisions éclairées et leur capacité de résilience face à l'adversité. Ces enfants qui décident délibérément de quitter leur pays pendant une crise, pour échapper à de graves violations des droits humains, à la maltraitance ou à la négligence, ou pour avoir accès à des services ou à de meilleures opportunités, peuvent avoir le sentiment que leur changement de situation a amélioré leur statut au lieu de l'aggraver.
Les enfants accompagnés sont censés être sous la protection de leurs parents ou d’une personne qui en a la charge à titre principal. On parle habituellement d’« enfants accompagnés » ou, dans le cadre de certaines procédures d'immigration, de « personnes à charge » du demandeur principal ou du requérant (parents ou personnes qui les accompagnent).
Les enfants impactés par la migration représentent une proportion plus importante d’enfants qui ne sont pas nécessairement déplacés mais dont les vies sont profondément impactées par la migration de leur famille, par les pratiques de la migration de leur communauté, ou par leur expérience individuelle de la migration, passée ou future. Parmi les exemples d’enfants impactés par la migration figurent :
- les enfants ayant temporairement quitté une situation de migration antérieure mais étant encore affectés par l'impact de leur migration ou prévoyant de poursuivre leur voyage plus tard.
- Les enfants abandonnés par les personnes qui s'occupent d'eux (voir chapitre 2.5 Famille et migration).
- Les enfants touchés par l’apatridie ; c'est-à-dire nés de parents migrants et n’ayant pas acquis la nationalité du pays où ils résident (OIM, 2019).
Ce chapitre présente plusieurs définitions de la migration des enfants. Il propose également un cadre conceptuel réaffirmant la nécessité de traiter les enfants migrants comme des enfants avant tout, un groupe à part entière, avec des droits spécifiques, afin de favoriser leur développement et leur résilience, l'autoprotection et la prise de décision.
Les enfants, les adolescents et les jeunes adultes sont de plus en plus nombreux à migrer et représentent une proportion croissante de la population de migrants, de demandeurs d’asile, de réfugiés et de déplacés. Les données disponibles montrent l'ampleur de la migration des enfants.
Les enfants migrants constituent un groupe distinct de migrants, avec des expériences, des besoins et des vulnérabilités propres, mais aussi des droits et une capacité de résilience et de prise de décision. Les enfants constituent un groupe ayant besoin de soins et de protection, comme le montrent les chiffres disponibles et la violence et la maltraitance dont ils sont victimes pendant leur voyage ou dans leur pays de destination. Les migrants qui sont des enfants non accompagnés ou séparés sont exposés à un risque accru de maltraitance et d’exploitation durant leur voyage ; les garçons et les filles pouvant être confrontés à des risques différents en fonction de leur sexe. Dans de nombreux pays, la protection des enfants migrants ne fait pas partie des priorités des gouvernements, et les systèmes, y compris les systèmes nationaux de protection de l'enfance, ont donc tendance à être inefficaces ou à ignorer ces enfants. Une approche de la migration des enfants fondée sur les droits de l'enfant contribuera à assurer l’exercice des droits et le développement des enfants migrants dans leur pays d'origine, de transit ou d'arrivée, et à faire en sorte que les enfants migrants puissent accéder aux services sans aucune discrimination, conformément aux instruments juridiques internationaux et régionaux en lien avec la protection des droits de l'enfant.
La protection des enfants migrants nécessite une coopération transnationale entre les acteurs étatiques et non étatiques. Les crises humanitaires et les grands mouvements de population récents ont mis en lumière la nécessité pour les États d’avoir des protocoles transfrontaliers solides et de déployer des efforts conjoints pour faire face à la complexité des migrations mixtes, protéger les droits des enfants migrants et garantir une migration sûre, ordonnée et régulière.
Les enfants migrants sont avant tout des enfants. Dans de nombreux pays, il existe des preuves substantielles montrant que la violence envers les enfants migrants et les mauvais traitements qu’ils peuvent subir découlent de la discrimination.
Dans l’ensemble, les données ventilées sur les enfants migrants sont insuffisantes. En raison de ces lacunes, il est difficile de se faire une idée précise de l'ampleur et des caractéristiques de la migration mondiale des enfants (Fonds des Nations Unies pour l’enfance [UNICEF], 2018). La collecte des données sur les enfants migrants se heurte notamment aux difficultés suivantes :
- Des données incomplètes, peu fiables ou faisant double emploi. Les enfants non accompagnés, par exemple, qui sont séparés de leur tuteur ou ayant perdu celui-ci au cours de leur voyage ne sont pas toujours détectés : ils peuvent éviter d’être enregistrés par les autorités ou prétendre être âgés de plus de 18 ans ou accompagnés d’un tuteur afin de poursuivre leur voyage et de ne pas être placés en garde à vue. D’autres ne connaissent pas leur âge ou déclarent avoir moins de 18 ans afin de pouvoir bénéficier des droits et privilèges des enfants, tels que l’hébergement et la scolarité.
- Différentes définitions des catégories d'âge Il est difficile de comparer les données sur la population et les flux d'enfants migrants et d'autres groupes d'âge car les pays ventilent les données en s’appuyant sur des définitions et des catégories d'âge différentes.
- Différents critères d’enregistrement des données. Les pays n’enregistrent pas de la même façon les données pour les mêmes catégories. Par exemple, certains États membres de l’Union européenne comptent parmi les statistiques ceux qui prétendent être des mineurs non accompagnés, tandis que d’autres ne comptent que ceux reconnus comme tels par une autorité après avoir évalué leur âge.
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Plusieurs pays fournissent des données sur la population et les flux de migrants internationaux selon différentes catégories d'âge ; certains publient également des données sur les personnes de moins de 18 ans placées dans des centres de détention par les services d'immigration.
- Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Alliance internationale de données pour les enfants en mouvement (IDAC). Une source de données sur les enfants migrants et les enfants déplacés de force. Les données sont agrégées par une coalition mondiale intersectorielle composée de plusieurs administrations (y compris des experts des bureaux nationaux de statistiques et des ministères compétents en matière de migration), d'organisations internationales et régionales, d'organisations non gouvernementales (ONG), de groupes de réflexion, d'universitaires et de représentants de la société civile. Cette initiative soutient l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes qui protègent les enfants migrants et renforcent leur autonomie.
- UNICEF, données UNICEF: La principale source de données mondiale sur les enfants, avec des sections spécifiques sur la migration des enfants, le déplacement des enfants, et l’interconnexion migration/déplacement des enfants avec le COVID-19.
- UNICEF, Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), OIM, Eurostat et Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Appel à l’action : La protection des enfants en déplacement commence par de meilleures données, 2018. Cet appel conjoint à l'action confirme l’existence de lacunes en matière de données sur la migration des enfants et invite les États membres à donner la priorité aux actions visant à les combler.
- DAES, Population internationale de migrants 2020. Collecte et diffuse les statistiques migratoires des pays, y compris les données sur la population et les flux de migrants, l'année la plus récente étant 2020. Les données sont disponibles pour toutes les régions, tous les pays et tous les territoires du monde et sont ventilées par âge et par sexe.
- OCDE, Base de données sur les immigrants dans les pays de l’OCDE et dans les pays non-OCDE (DIOC). Présente des données sur les populations de migrants dans les pays de l'OCDE ainsi que dans certains pays non-OCDE. Les données sur les populations de migrants dans les pays de l'OCDE sont généralement ventilées par groupes d'âge de cinq ans (dont 15-19 ans et 20-24 ans) et les données sur les populations de migrants dans les pays non-OCDE sont enregistrées dans trois groupes d'âge (15-24 ans, 25-64 ans et plus de 65 ans).
- HCR, Portail de données opérationnelles. Publie des données sur les arrivées de migrants par groupe (hommes, femmes, enfants et enfants non accompagnés).
La Convention relative aux droits de l'enfant (CRC ou CIDE) et ses protocoles facultatifs décrivent les droits des enfants, quel que soit leur statut migratoire. La CRC (ou CIDE) est un instrument presque universellement ratifié constituant la base la plus complète pour la protection des enfants, y compris les enfants hors de leur pays d’origine. La CRC (ou CIDE) protège tous les enfants, indépendamment de leur nationalité ou de leur statut d’immigration, y compris les enfants se trouvant à intérieur des frontières d’un État et ceux relevant de la juridiction de l’État lorsqu’ils tentent d’entrer sur le territoire du pays en question, dans les aéroports par exemple. En outre, les droits énoncés dans la CRC (ou CIDE) s'appliquent à tous les enfants, quels que soient le but ou les conditions de leur migration, comme le regroupement familial, la migration de main-d'œuvre, la demande d’asile ou la traite.
Les enfants migrants jouissent également de droits en vertu des différentes branches du droit international, dont les droits humains et le droit du travail.
Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.
Lignes directrices des Nations unies |
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Résolutions des Nations unies |
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Observations générales du Comité des droits de l'enfant des Nations unies |
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Observations générales conjointes |
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Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.
Instruments régionaux
Les instruments régionaux renforcent et contextualisent les dispositions décrites dans le droit international pour la protection des enfants migrants. Ci-dessous, quelques exemples d’instruments régionaux.
Instruments régionaux |
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Avis consultatifs régionaux |
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Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.
- Cible 1.2 : Réduire au moins de moitié la proportion d’hommes, de femmes et d’enfants de tous âges vivant dans la pauvreté, quelle qu’elle soit, selon les définitions nationales.
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Cible 4.5 : Éliminer les disparités entre les sexes dans l'éducation et garantir l'égalité d'accès à tous les niveaux d'éducation et de formation professionnelle pour les personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les populations autochtones et les enfants en situation de vulnérabilité.
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Cible 16.2 : Mettre fin aux mauvais traitements, à l’exploitation, à la traite et à toutes les formes de violence et de torture envers les enfants.
Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières
Dans la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, les chefs d'État et de gouvernement se sont engagés à protéger les droits humains et les libertés fondamentales de tous les enfants réfugiés et migrants, quel que soit leur statut, à toujours accorder une considération primordiale à l’intérêt supérieur de l’enfant, et à respecter leurs obligations en vertu de la Convention relative aux droits de l’enfant (CRC ou CIDE).
L’un des dix principes directeurs fondamentaux du Pacte mondial pour la migration encourage une approche adaptée à l’enfant qui promeut les obligations juridiques internationales existantes relatives aux droits de l’enfant, et soutient le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit être, à tout moment, une considération primordiale dans toutes les situations concernant les enfants dans le contexte de la migration internationale, y compris les enfants non accompagnés et les enfants séparés.
- Objectif 3(d)
Fournir aux migrants nouvellement arrivés des informations ciblées, spécifiques au genre, adaptées aux enfants, accessibles et complètes et des conseils juridiques sur leurs droits et obligations, y compris sur le respect des lois nationales et locales, l'obtention de permis de travail et de séjour, les ajustements de statut, l'enregistrement auprès des autorités, l'accès à la justice pour porter plainte si violation des droits, ainsi que l'accès aux services de base. - Objectif 4(e)
Renforcer les mesures visant à réduire l'apatridie, notamment en enregistrant les naissances des migrants, en veillant à ce que les femmes et les hommes, de manière égalitaire, puissent transmettre leur nationalité à leurs enfants et en accordant la nationalité aux enfants nés sur le territoire d'un autre État, en particulier dans les situations où un enfant serait autrement apatride, dans le respect du droit humain à une nationalité et conformément à la législation nationale. - Objectif 5(g) Identifier et développer les pratiques nationales et régionales existantes en matière d’admission et de séjour, d'une durée appropriée et déterminée notamment sur la base de raisons de compassion, de considérations humanitaires ou autres, des migrants contraints de quitter leur pays d'origine en raison de catastrophes naturelles et d'autres situations précaires, en accordant par exemple des visas humanitaires, des parrainages privés, un accès à l'éducation pour les enfants et des permis de travail temporaires, lorsque l'adaptation ou le retour dans leur pays d'origine est impossible.
- Objectif 6(e) Adopter et appliquer au niveau national des lois qui sanctionnent les violations des droits humains et du droit du travail, en particulier dans les cas de travail forcé et de travail des enfants, et coopérer avec le secteur privé, notamment les employeurs, les recruteurs, les sous-traitants et les fournisseurs, pour développer des partenariats visant à favoriser les conditions propices au travail décent, prévenir la maltraitance et l'exploitation, et à définir clairement les attributions de chacun en matière de recrutement et d’emploi, de manière à améliorer la transparence de la chaîne d’approvisionnement.
- Objectif 7 S’attaquer aux facteurs de vulnérabilité liés aux migrations et les réduire
- Objectif 8(c)
Permettre aux migrants de communiquer sans délai avec leur famille pour leur faire savoir qu'ils sont en vie en facilitant l'accès aux moyens de communication le long des itinéraires et dans le pays de destination, y compris dans les lieux de détention, ainsi que l'accès aux missions consulaires, aux autorités locales et aux organisations pouvant leur apporter une aide pour les mettre en contact avec leur famille, notamment dans les cas d'enfants ou d'adolescents migrants non accompagnés ou séparés. - Objectif 9(c) Élaborer des protocoles de coopération sensibles à la dimension de genre et aux besoins des enfants le long des itinéraires de migration, et qui prévoient des mesures progressives permettant d’identifier les migrants victimes de trafic et de leur apporter l’aide voulue, conformément au droit international, et faciliter la coopération transfrontière en matière de renseignement et d’application de la loi afin de prévenir et de combattre le trafic de migrants, de manière à mettre fin à l’impunité des passeurs et à endiguer le phénomène des migrations irrégulières, tout en veillant à ce que les mesures prises pour lutter contre ce trafic respectent pleinement les droits humains.
- Objectif 10(e)Appliquer des mesures qui tiennent compte des vulnérabilités particulières des femmes, des hommes, des filles et des garçons, quel que soit leur statut migratoire, qui sont devenus ou risquent de devenir des victimes de la traite des personnes et d'autres formes d'exploitation, en facilitant l'accès à la justice et la dénonciation en toute sécurité et sans crainte de détention, d'expulsion ou de sanction, en mettant l'accent sur la prévention, l'identification, la protection et l'assistance appropriées, et en s'attaquant à des formes spécifiques de maltraitance et d'exploitation.
- Objectif 11(e)
Veiller à ce que les services de protection de l’enfance soient rapidement informés lorsqu’un enfant non accompagné ou séparé traverse une frontière internationale et à ce qu’ils prennent part aux procédures visant à déterminer l’intérêt supérieur de l’enfant, conformément au droit international, notamment en formant les gardes-frontières aux droits de l’enfant et aux procédures adaptées aux enfants, telles que celles interdisant la séparation des familles et prévoyant le regroupement familial en cas de séparation. - Objectif 12(d)
Veiller à ce que les enfants migrants soient rapidement identifiés sur les sites d’arrivée dans les pays de transit et de destination et, s'ils sont non accompagnés ou séparés de leur famille, à ce qu'ils soient rapidement confiés aux services de la protection de l'enfance ou à d'autres services compétents et à ce qu'un tuteur légal qualifié et impartial soit systématiquement désigné, veiller à préserver l'unité familiale et à traiter comme des enfants toutes celles et ceux affirmant légitimement être mineurs, à moins qu'une évaluation multidisciplinaire, indépendante et adaptée aux enfants ne permette d’établir le contraire. - Objectif 13(h)
Protéger et respecter à tout moment les droits et l’intérêt supérieur de l’enfant, quel que soit son statut migratoire, en prévoyant diverses mesures de substitution autres que la rétention administrative qui soient viables et non privatives de liberté, au premier rang desquelles la prise en charge communautaire, qui garantissent l’accès à l’éducation et aux soins de santé et respectent le droit à la vie et à l’unité familiale, et en œuvrant par ailleurs à mettre fin à la pratique de la rétention d’enfants dans le contexte des migrations internationales. - Objectif 15(f)
Assurer l’accès des migrants jeunes et en bas âge à une éducation inclusive, équitable et de qualité, et faciliter l’accès à la formation continue, notamment en renforçant les capacités des systèmes éducatifs et en assurant un accès non discriminatoire aux programmes de développement du jeune enfant, à l’éducation classique et à l’enseignement non traditionnel pour les enfants qui n’ont pas accès au système classique, à la formation professionnelle et à la formation en cours d’emploi, à l’enseignement technique et à la formation linguistique, ainsi qu’en encourageant les partenariats avec toutes les parties susceptibles d’appuyer cette entreprise. - Objectif 16(i)
Faire en sorte que l’école soit un lieu accueillant et sûr et aider les enfants migrants à réaliser leurs aspirations en améliorant les relations au sein de la communauté scolaire, en intégrant dans les programmes scolaires des informations factuelles sur les migrations et en allouant aux établissements qui sont fréquentés par une forte proportion d’enfants migrants des ressources destinées à financer des activités d’intégration afin de promouvoir l’inclusion et le respect de la diversité, et de prévenir toute forme de discrimination, notamment le racisme, la xénophobie et l’intolérance. - Objectif 21(g)
Veiller à ce que les processus de retour et de réadmission des enfants ne soient mis en œuvre qu'après avoir déterminé l'intérêt supérieur de l'enfant et pris en compte le droit à une vie familiale et à l'unité familiale, et à ce qu'un parent, un tuteur légal ou un fonctionnaire qualifié accompagne l'enfant tout au long du processus de retour, en veillant à ce que des dispositions appropriées en matière d'accueil, de soins et de réintégration des enfants soient mises en place dans le pays d'origine au moment du retour.
Dialogues politiques interétatiques sur la migration des enfants |
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Remarque : cette liste n’est pas exhaustive.